Dame Nature a offert à Nice la bien nommée baie des Anges, comme tombée du ciel dans un site admirable, au pied d’un amphithéâtre de collines où le soleil brille, brille, brille. Les Grecs ensuite l’ont baptisée d’un nom plein de gloire : Nikaia, « la Victoire ». L’histoire a fait le reste.
Ah, cette (re)belle-là en aura fait baver des soupirants : royaume de France, comté de Savoie, royaume de Piémont-Sardaigne, tous se la disputèrent des siècles durant ! Puis les têtes couronnées, les artistes en tout genre se l’arrachèrent à la fin du XIXe s et au XXe siècles, rejoints par les 1ers bénéficiaires des congés payés, tous venus ici profiter d’un climat exceptionnel. Et cet engouement perdure : la cité compte aujourd’hui parmi les plus visitées de France.
Ce passé éclaire le présent de Nice. Sa population tout d’abord, qui a les pieds dans la mer et l’esprit dans les montagnes. Sa flore incroyable, aux origines évidemment méditerranéennes mais largement métissée par des essences venues de loin que les riches Anglais s’étaient piqués d’acclimater ici. La vigne juste au-dessus de la ville. Son architecture, où le baroque italien côtoie volontiers le chic de la Belle Époque. Sa promenade des Anglais, dont la renommée rivaliserait volontiers avec celle des Champs-Élysées, la mer et les palmiers en plus ! Sa profusion de musées dédiés à l’art, témoins du passage des plus grands peintres de jadis et des vocations qu’ils ont suscitées chez leurs successeurs de l’école de Nice, bien d’aujourd’hui.
Le carnaval de Nice, bien sûr, remis au goût du jour pour l’aristocratie du XIXe siècle et qui continue de balader ses drôles de reines et de rois un poil désuets. Un esprit festif qui fait résonner la ville à l’année, en journée comme le soir venu, dans un esprit toujours bon enfant : Nice se fait belle de nuit sous des étoiles qui brillent, brillent, brillent. On l’a déjà dit ? Eh bien venez voir par vous-même si on exagère !
Car Nice ne se lasse pas de séduire ses visiteurs par sa douceur de vivre intemporelle.
